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Jackson 5, Marvin Gaye, Stevie Wonder, Smokey Robinson ou les Supremes. Ce ne sont que quelques-uns des représentants d’un son qui a séduit toute la planète. La famille Motown Records et son maître à penser Berry Gordy Jr, compositeur, producteur et surtout homme d’affaires. Pas le genre à se contenter de quelques tantièmes, prélevés sur les droits d’auteur. Dans les années 60, il bâtira un véritable empire.

En 1957, Berry Gordy rencontre le chanteur compositeur Smokey Robinson. Ensemble, ils jettent les bases du mythe Motown. L’une des premières stars de Motown records sera Mary Wells. « My Guy », une chanson signée Smokey Robinson, sera numéro un dans les charts.

Motown Records
Motown Records

Berry Gordy, fan de jazz, a longtemps travaillé dans les chaînes de montage des usines Ford, à Detroit. Il comprend rapidement que l’art et le commerce ne sont que difficilement compatibles. Fort heureusement, il n’est pas à court de bonnes idées.

Mon rêve, c’était de prendre un artiste dans la rue, qu’il rentre par une porte et quand il sort par l’autre porte, c’est une vedette. On avait des arrangeurs, des chorégraphes, des maîtres de chant, cela fonctionnait comme une chaîne de montage. On a fait des disques, on les a édités. Quand le disque était un succès, c’étaient des vedettes.

Berry Gordy

Avec une touche de gospel et l’inspiration de quelques pros de l’arrangement, les morceaux sont retravaillés en profondeur. De 1961 à 1971, les studios Motown produiront 110 tubes classés dans le top-ten. Les Supremes, fer de lance de Motown est le groupe favori de l’Amérique des sixties.

Motown Records

Berry Gordy veut prendre pied dans le business de la musique encore dominé par les Blancs. Mais il sait que sa musique doit également être accessible à tous les publics. A sa façon, le Motown records participe à la lutte contre l’apartheid des années 60.

Le jeune Stevie Wonder est un pur produit de la famille Motown records. Entré au label à 11 ans, il signe ses premiers succès à l’âge de 13 ans. Stevie Wonder, se lance très tôt dans l’expérimentation de nouvelles formes musicales.

Parfois contre l’avis de Berry Gordy. Malgré cela, Stevie Wonder est l’un des rares artistes à être toujours resté loyal à l’égard de Motown.

Motown Records

En 1971, avec le déménagement définitif de Motown records pour Los Angeles, c’est le début de la fin. Les Temptations, les Four Tops et les auteurs Holland/Dozier/Holland, grands fournisseurs de tubes, quittent le navire. En 1973, Gladys Knight abandonne le label à son tour.

Marvin Gaye en a marre de son statut de pin up des sixties. Avec « What’s Going on », une chanson qui aborde des thèmes comme l’écologie et la guerre au Vietnam, sa carrière marque un tournant. L’esprit familial du label Motown s’est perdu. Seuls les Jackson 5 et les Commodores parviennent à rester au niveau de leurs succès passés.

En 1989, Berry Gordy vend son label à MCA Universal. Mais dans les années 90, seuls les Boyz II Men feront un nouveau carton.

Motown Records, la great black music selon Berry Gordy Jr

Mais pour beaucoup d’artistes Motown, la légende n’est pas morte. India Arie fait partie de la nouvelle génération Motown. Dans son travail comme dans son attitude, elle veut faire revivre les racines de la musique soul noire.

Pour elle, la Motown n’a rien perdu de son prestige et de sa fascination.

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