Two Sevens Clash (Culture), pilier du reggae roots

Une pièce maîtresse du reggae roots, un album qui a su capturer l’essence même d’un peuple et d’une spiritualité, voici ce qu'est Two Sevens Clash. Profondément rasta et jamaïcain, Joseph Hill, le leader charismatique du trio vocal, offre une synthèse parfaite de ce que le reggae roots a pu être à son âge d’or : des textes gorgés de foi rasta et de militantisme panafricain mêlés à des compositions reggae riches de sonorités en provenance directe d’Afrique et du folklore des Caraïbes.

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B.O. de Ghost Dog (RZA), score décalé et philosophie orientale

Sur le toit d’un immeuble du New jersey, Ghost Dog vit solitaire au milieu de ses chers pigeons voyageurs. Il perfectionne sa culture de samouraï et sort seulement pour exercer son métier, tueur... Jarmusch se lance cette fois dans le film noir avec plusieurs références claires à Melville et à son Samouraï. Pour le producteur de hip hop RZA, leader du groupe Wu-Tang Clan, c'est l'occasion de signer un score décalé et de mettre en pratique ses obsessions pour les arts martiaux et la philosophie orientale.

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Clube da Esquina (Milton Nascimento & Lô Borges), un songwriting coloriste et mystique

Le nom « Clube da Esquina» (littéralement «club du coin») désigne Milton et ses acolytes, un groupe de jeunes musiciens du Minas Gerais. Le collectif sortira deux albums : Clube da Esquina en 1972 crédité Milton Nascimento et Lo Borges et sa suite Clube da Esquina 2 en 1978 créditée Milton Nascimento. Si les deux sont de grandes réussites, le premier volet reste une référence absolue.

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Eli And The Thirteenth Confession (Laura Nyro), mélodies vagabondes et ensoleillées

En 1968, alors qu'elle est invitée au festival de Monterey pour son deuxième concert, elle se fait huer et jeter de scène. On imagine bien le public hippie s’insurger contre la poésie de ses textes qui introduisent parfois des figures de l'Ancien Testament, comme dans Eli's Comin, où l'amant apparaît sous la forme d'un ange.La même année, Laura Nyro enregistre son deuxième album intitulé "Eli And The Thirteenth Confession".

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Roberta Flack Killing Me Softly, l’aboutissement d’une longue histoire mêlée de légende urbaine

Pianiste de formation classique, Roberta Flack fait partie, avec Donny Hathaway ou Bill Withers, d'une génération de chanteurs soul intimistes qui s'est imposée au début des années 70. Bien loin de ses premières armes gospel à l'église baptiste, la native de Caroline du Nord joue sur le même terrain pop sophistiqué que ses contemporaines blanches Carole King ou Carly Simon, avec, en bonus, une voix aux inflexions jazzy. Si le morceau titre, ballade émouvante et énorme tube (qui sera revisité par les Fugees), reste le plus connu de cet album de 1973, les autres titres sont de la même qualité, notamment une version de "Suzanne" de Leonard Cohen.

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Prose Combat (MC Solaar), oscillation élégante entre commentaire social et tranches de vie

Signé chez Polydor sur la foi de trois démos enregistrées avec le DJ Jimmy Jay dans le sous-sol d'un labo de chimie à Noisy-le-Sec, Solaar est le pur produit de la culture rap telle qu'elle s'exprime au début des années 90 : le leader d'une bande de potes, le Posse 501, qui bricole ses musiques et ses lyrics sans se soucier d'argent, de gloire ou de disques d'or.

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What Color Is Love (Terry Callier), un folk cosmique

Sorti en mars 1973, What Color Is Love, troisième LP de Terry Callier représente un des sommets de sa carrière. Produit par Charles Stepney, dont le travail avec Cadet/Chess records, Rotary Connection et Earth, Wind & Fire lui ont valu une certaine reconnaissance, What Color Is Love regorge d'influences Funk, Rock, Folk, Jazz et même Classique.

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Gris-gris (Dr John), créature primitive du bayou et apparition de mardi gras

On peut remercier Sonny & Cher pour ce personnage historique du funk de La Nouvelle-Orléans. Alors qu'ils filment une émission de télévision à l'automne 1967, le duo fait don à l'un de ses musiciens de studio d'une partie du temps d'enregistrement qu'il a réservé : c'était Malcolm Robert Rebennack, pianiste et guitariste itinérant de la Nouvelle-Orléans.

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The Koln concert (Keith Jarrett), un jazz aux sonorités pop/classiques

Comme La Joconde au Louvre, le Köln Concert de Keith Jarrett est un peu la vitrine du label ECM. Avec ses 4 millions d’exemplaires, c’est non seulement la meilleure vente de l’histoire du label mais aussi d’un album de piano solo ! Enregistré live à l’Opéra de Cologne le 24 janvier 1975, ce disque référence, devenu le point de comparaison absolu de sa carrière, fait partie de ces ovnis intemporels, fugaces et pourtant essentiels, à une époque où l’on pouvait tout oser.

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Scott 4 (Scott Walker), la pièce maitresse du crooner pop

Si l'album de Scott Walker Scott 4 a provoqué des réactions diverses à sa sortie et a été retiré des bacs quelques semaines après, il a depuis été réévalué par la critique grâce à son influence sur David Bowie, Nick Cave, Mark Almond et Neil Hannon de Devine Comedy. Il est aujourd'hui légitimement réédité. Sa richesse sonore et son envergure extraordinaire ont de quoi ébahir les générations à venir.

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Breezin (George Benson), un jazz instrumental funky et léché

Breezin, l’album qui fait entrer le guitariste dans la catégorie superstar. George Benson réinvente le morceau titre signé Bobby Womack, sublime le thème « Affirmation » de Jose Feliciano. Les arrangements de Claus Ogerman sont une merveille de légèreté pour un enregistrement placé sous le signe du groove. Un groove magnifié par la guitare enchantée du boss, entouré de Phil Upchurch, de Ronnie Foster.

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Bobbie Gentry, entre sucreries easy-listening et country-folk sudiste

Un coffret exceptionnel réunit tous les enregistrements de Bobbie Gentry, la fille de Chickasaw, pour Capitol. Un rêve, tant ses albums légendaires ont été peu ou mal réédités. Retour sur une carrière unique en son genre avant la plus énigmatique des disparitions.

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Cold fact (Sixto Rodriguez), premier LP du sugar man

Cold Fact, produit en 1969 et sorti l'année d'après sur un tout nouveau label subsidiaire de Buddah Records, Sussex, fut un des plus obscurs bides et l'un des disques les plus rares de la période. Même pas rare, en fait, puisque personne ne le cherchait, ne figurant sur aucune «liste» de collector.

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OK Computer (Radiohead), « viser et rater » pour devise

En 1997, la sortie d'OK Computer, troisième album du groupe, ressemble à une consécration. Impossible de rester de marbre, en retrait, quand on s'abandonne à ces mélodies entêtées et entêtantes, tout en mid-tempos lascifs, à ces montages harmoniques à la pureté insolente.

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B.O. d’Ascenseur pour l’échafaud (Miles Davis), quand la musique dépasse la fiction

Miles Davis est âgé de 31 ans quand il enregistre la B.O. d'Ascenseur pour l'échafaud, sa première bande originale pour le cinéma. En novembre 1957, le trompettiste effectue une courte tournée européenne en compagnie du trio du pianiste René Urtreger. Marcel Romano, programmateur du Club Saint-Germain, compte dans son public deux jeunes assistants cinéastes, Alain Cavalier et François Leterrier, qui viennent de contribuer à ascenseur pour l'échafaud, le premier long-métrage de Louis Malle.

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Rust Never Sleeps (Neil Young), un jalon essentiel du post-punk

A la sortie de son album Comes A Time, Neil Young est en plein désarroi. La vague punk vient de surgir emportant tout sur son passage. Fasciné par cette nouvelle émergence musicale, le Loner se doit de répliquer. Le canadien commence alors une tournée revigorante, placée sous les auspices d’un renouveau artistique que personne n’attendait de la part de Neil Young. Rust Never Sleeps. Fin 1978, proposant un show complexe et très élaboré, l’homme fait salle comble tous les soirs.

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Placebo years (Marc Moulin), de l’électro-jazz 70’s ultra créative

Pionnier du jazz fusion en Europe, le Belge Marc Moulin est marqué par Miles Davis, Soft Machine et les formations aventureuses de la fin des années 1960. Après quelques années passées à sillonner l'Europe en tant que pianiste, il forme Placebo en 1969, alors que les musiques pop et le jazz commencent à s’agréger et à laisser la place à des compositions de plus en plus libres. Influencé par la trompette de Miles Davis et le clavier d’Herbie Hancock, Placebo enregistre ses premières compositions au début de la décennie.

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Mali Music (Damon Albarn), carnets de voyage musical non identifié

Touche-à-tout génial de la musique pop britannique avec ses groupes Blur et Gorillaz, Damon Albarn est saisi par la grâce en visitant le Mali en 2000. Il fonde le collectif Africa Express, rencontre de musiciens de trois continents mettant les artistes maliens à l’honneur. Fasciné par ce premier voyage, bercé par ses rencontres musicales, il va composer une musique onirique à souhait. Le projet aurait pu donner un ovni commercial insipide, mais c’est un carnet de voyage musical surprenant.

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Bob Marley Exodus , l’album de l’exil forcé à Londres

Premier album studio de Bob Marley & the Wailers enregistré hors de la Jamaïque, Exodus est d’abord le disque de l’exil forcé. Le 3 décembre 1976, six hommes armés tirent sur Bob Marley et sa femme Rita à leur domicile de Kingston. Les causes sont nébuleuses.Le couple décide de s’exiler à Londres, où Bob Marley va peaufiner les chansons de Bob Marley Exodus, pour la plupart écrites avant son départ.

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Paul’s Boutique (Beastie Boys), disque bric-à-brac entre rap et réminiscences jazzy

Si les Beastie Boys n’avaient sorti qu’un seul album, leur premier, «License To ill» (1986), ils seraient sans doute passés à la postérité comme de vilains garnements blancs agités du bulbe capables de glapir un rap tendance punk super efficace, vendu à millions grâce à son refrain crétin « You got to fight for your right to paaaaarty...

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Daft punk Homework , le groove synthétique

En cette fin d'années 1990, la France s'emballe. Un an avant qu'elle devienne championne du monde de foot, un groupe français réussit à atteindre une classe mondiale : Daft Punk, avec«Homework», un album qui marqua son époque et qui symbolisa le succès phénoménal de la french touch dans les discothèques européennes et au-delà. Ce renouveau dans le son électro-rock va permettre de jeter des ponts entre fans hardcore de disco-boule-à-facettes et amateurs de pop simple, élégante et dérangeante.

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A Love Supreme (John Coltrane), véritable hymne de louanges au Créateur

Lorsqu’en décembre 1964, le saxophoniste est entré en studio avec le pianiste McCoy Tyner, le bassiste Jimmy Garrison et le batteur Elvin Jones, il s’était sorti depuis longtemps de son addiction aux drogues. Ce quartette a alors acquis la réputation d’être l’un des ensembles les plus innovants du jazz. Chacun de ses spectacles s’apparentait à une incursion dans l’inconnu, dans l’inouï.

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Sunshine Superman (Donovan), baroques et psychédéliques

Sorti en septembre 1966, Sunshine Superman, est un disque charnière dans la carrière de Donovan. Situé entre le très folk Fairytale (novembre 1965) et le psychédélique Mellow Yellow (mars 1967), Sunshine Superman fit de Donovan l’un des précurseurs du folk-rock.

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Below The Bassline (Ernest Ranglin), l’album solo du Django Jamaïcain !

Ernest Ranglin est le Django des Caraïbes. Comme le maitre manouche, il évolue en improvisation permanente, jamais gêné par les contraintes techniques. Son style est un délice de musicalité, ses notes gambadent sur le groove, le parent d’une douce légèreté. Un rien d'innocence éclaire les interventions de ce vétéran, longtemps le meilleur secret de son fie, avant de découvrir le monde sur le tard.

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B.O. de Shaft (Isaac Hayes), instrumentaux introspectifs et tueries funky

« Il est cool, c’est un coriace. C'est un privé non, une bombe sexuelle qui les tombe toutes. Il ne reçoit d'ordre de personne’, noir ou blanc, mais il est prêt à risquer sa peau pour un pote. Lui, c'est Shaft. Pigé ! » Le titre principal d’lsaac Hayes présente parfaitement le héros/rebelle/emblème afro-américain interprété par Richard Roundtree et vedette de l’énorme succès réalisé par Gordon Parks, Les Nuits rouges de Harlem sortit dans la foulée de Sweet Sweetback’s Baaclasssss Song.

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Song for my father (Horace Silver), une musique qui résiste à l’épreuve du temps

Avec ses grooves enivrants et ses thèmes exotiques, “Song For My Father” est devenu l’un des grands classiques de Blue Note, au même titre que “The Sidewinder” de Lee Morgan. Horace Silver en commence d’ailleurs l’enregistrement la même année, en 1963, soit presque une décennie après les fameux concerts au Birdland et au Bohemia avec Art Blakey qui les désignèrent tous deux comme les inventeurs du hard bop.

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B.O. de Trouble man (Marvin Gaye), blaxploitation contribution du prince de la soul

Entre ces deux énormes chefs d’œuvres que sont What’s Going On (1971) et Let’s Get It On (1973), il existe une autre petite perle qui n’a sûrement jamais été appréciée à sa juste valeur : la Bande originale de Trouble man.Nous sommes en 1972 et alors que Marvin Gaye refuse de monter sur scène afin de défendre son What’s Going On, apeuré par la simple idée de devoir repartir en tournée, il pense un temps poser ses valises à Hollywood et y faire carrière.

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