La Bossa nova est une histoire d'influence réciproque : le Jazz et la samba. Deux musiques noires, issues du même continent, d'une semblable tragédie tournée en poésie. En 1958, la chanteuse et actrice carioca Elizete Cardoso enregistre une chanson Chega de Saudade. Dans la cabine du studio, il y a Vinicius de Moraes, diplomate et parolier, qui s'enthousiasme auprès d'Antonio Carlos jobim et d'un musicien natif de l'État de Bahia, exilé à Rio de Janeiro en 1950 et qui tient la guitare : Joao Gilberto. De Moraes, Jobim, Gilberto, trinité de ce que l'on appellera bientôt la bossa nova (« nouvelle tendance »).