Mo Better blues, bande son jazz pré-coltranien du Spike Lee joint

La bande sonore de Mo Better Blues est écrite et interprétée par Branford Marsalis et Terence Blanchard. Leur style ? Néo-classique, solide, pré-coltranien, dans le genre des Jazz Messengers de la fin des années cinquante. Retour à leurs sources, sous la houlette de Bill Lee, le père de Spike, qui est crédité comme auteur d'une partie de la musique originale.

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Winter In America (Gill Scott-Heron), portrait de la décadence économique américaine

En 1973, Gil Scott-Heron vient d’enregistrer deux albums pour Flying Dutchman, Pieces Of A Man et Free Will, qui comptent parmi ses plus réussis. Mais le torchon brûle avec Thiele. Après que le producteur a refusé de faire figurer à côté de son nom celui de son alter ego de toujours Brian Jackson, Gil prend ses cliques et ses claques et enregistre avec Brian un album pour Strata East

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Hubert Laws ‎In The Beginning, combinaison de jazz, gospel et musique classique

Quand Hubert Laws enregistre "In The Beginning" en 1974, il a déjà sorti plusieurs album sous son propre nom. In The Beginning demeure l'un de ses enregistrements les plus populaires et les plus durables, combinant différents styles de jazz, de gospel et de musique classique.

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Dave Pike Set Masterpieces, du free jazz à la world music

Longtemps partenaire du flûtiste Herbie Mann, Dave Pike a également joué avec Bill Evans, Paul Bley, Kenny Clarke. Issu du bebop, il explore différentes voies du jazz, se liant aussi bien avec la musique latine qu'avec l'avant-garde. Son album, The Doors of Perception, enregistré en 1966, retrace en musique les expériences décrites par Aldous Huxley dans son livre éponyme. Conservé sur les étagères d'Atlantic pendant plusieurs années avant de sortir sur le label Vortex, ce disque précipite le départ pour l'Europe du vibraphoniste.

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Standards (Keith Jarrett, Gary Peacock, Jack Dejohnette), trio d’une liberté insensée

1977 et la sortie chez ECM de l’album Tales Of Another de Gary Peacock est l’acte de naissance du trio Keith Jarrett/Gary Peacock/Jack Dejohnette. Le trio se « forme » six ans plus tard à l’initiative de Keith Jarrett, et jusqu’en 2015, il va s’appliquer à épuiser les potentialités apparemment illimitées de leur travail collectif, inventant une musique d’une liberté insensée et d’une exigence totale.

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Time out (Dave Brubeck Quartet), l’obsession du temps et de la démesures

Time out, titre mythique du Dave Brubeck Quartet sorti en 1959, inaugurait une série de 5 albums au travers desquels, le compositeur Brubeck allait s'amuser avec le temps (Time), superposant des mesures à 5/4 et 3/4 par exemple, expérimentations sur le temps qui s'avéreront payantes car novatrices.

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Miles Davis In a Silent Way, tout droit vers le futur

En 1968, Miles Davis tombe sous le charme de la fée électricité. Envoûté par les révolutions psychédéliques et funky de Jimi Hendrix et autre Sly Stone, le trompettiste fait sa mue et, au passage, celle du jazz. Avec In a Silent Way, entouré par une pléiade de musiciens exceptionnels, Miles Davis intègre pour la première fois des éléments de rock et s’éloigne à jamais du jazz pur. Un ovni sidérant.

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Native Dancer (Wayne Shorter), poésie sonore et chant illuminé de Milton Nascimento

Lorsqu’il enregistre Native Dancer, Wayne Shorter s’est depuis quelques années rapproché du Brésil. “Moto Grosso Feio” et “Odyssey of Iska” qu’il grave pour Blue Note en 1970 subissent déjà son influence. Sur Native Dancer, il l'aborde frontalement, accordant une large place à Milton Nascimento et à ses compositions.

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The Awakening (Ahmad Jamal), un réveil pianistique salutaire !

Un réveil salutaire. C’est cet album qui remit Ahmad Jamal au-devant de la scène. Lui qui l’avait quittée en devenant producteur. Ce jour de 1970, Il redevint un compositeur et interprète fondamental de l’histoire du jazz. Que notre réveil fut doux. Ahmad Jamal, une histoire d’amour qui dure...

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But beautiful (Bill Evans, Stan Getz), l’unique Live des monstres sacrés post-bebop

Bill Evans et Stan Getz, deux des improvisateurs les plus lyriques du jazz post-bebop, n'ont presque jamais enregistré ensemble. Leur seule collaboration en studio, pour Verve en 1964, a été si infructueuse, du moins dans leur esprit, qu'ils ont contractuellement demandé à leur maison de disque de ne pas sortir l'album (Il a quand même été publié en 1973 sous le nom de "Stan Getz & Bill Evans").

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Tony Bennett Bill Evans, rencontre sans filet

Bill Evans et Tony Bennett se sont rencontrés pour la première fois à la Maison Blanche en 1962 lors d’un concert en l’honneur de John Kennedy. En coulisse, ils s’avouèrent leur admiration réciproque. « / love Tony’s singing, dira le pianiste. Il fait partie des rares vocalistes qui ne cessent de progresser et développer leur art. »

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Pop Pop (Rickie Lee Jones), cerise amère sur gâteau sans crème ni édulcorants

Sur Pop Pop comme sur ses précédents albums, Rickie Lee Jones évoque dans ses chansons personnages et expériences rencontrés au fil d'une existence mouvementée. Sa voix très expressive, mi-chantée mi-parlée, et sa musique, pleine d'allusions au jazz des années 40 et au cabaret, l'ont souvent fait comparer à Tom Waits.

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Buckshot LeFonque, un classique de la M.A.A.P.

Projet éphémère au nom farfelu, Buckshot LeFonque représente l’escapade hip-hop d’un grand musicien de jazz au coeur des années 90. Derrière ce pseudonyme, Branford Marsalis, saxophoniste de renom. Formé auprès d’Art Blakey, Marsalis aura joué avec tous les grands noms du jazz, de Lionel Hampton à Herbie Hancock en passant par Miles Davis.

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Echoes From Africa (Abdullah Ibrahim / Johnny Dyani), solitude partagée entre Sud-Africains

En duo, pour ne pas dire en complète osmose, avec son compatriote Johnny Dyani, le pianist sud-Africain Abdullah Ibrahim (ex Dollar Brand), nous invite à une grande leçon d'émotion, de retenue et de sérénité. Durant les années d'exil, la comunauté sud-africaine n'a jamais cessé d'informer le monde de l'ame véritable de son pays.

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Attica Blues (Archie Shepp), vibrantes émotions black, brown and beige

Mai 1971 : dans les studios de Rudy Van Gelder, Archie Shepp enregistre son prochain album pour la firme impulse! au titre pas moins évocateur que les précédents, "Things Have Got To Change''. Septembre 1971 : une émeute éclate dans la prison d'Attica (New York), suite au décès brutal, le 21 août, de l'activiste du Black Panther Party George Jackson dans la prison de Saint Quentin.

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Smackwater Jack (Quincy Jones), une dream team de musiciens jazz triés sur le volet

Plus encore que "Gula Matari" (1970, A&M), "Smackwater Jack" marque un tournant dans la discographie de Quincy Jones : c’est la première fois qu’il s’essaye à autant de styles en à peine 42 minutes. Jazz, blues, pop, gospel, musique de film. Quincy Jones combine tous ses savoir-faire avec une confondante facilité, au risque de tomber dans le piège du disque-catalogue, qu’il évite cependant grâce aux efforts combinés de trois producteurs : Phi Ramone, Ray Brown et Jones lui-même.

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My Favorite Things (John Coltrane), l’art de l’étirement en jazz modal

Premier volet de cette trilogie, My Favorite Things témoigne d’une nouvelle étape fondamentale dans la discographie de John Coltrane. Après avoir atteint le paroxysme de son travail harmonique avec Giant Steps et, du même coup, une sorte d’impasse, les préoccupations de Coltrane sont en cette fin 1960 d’un autre ordre.

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Kind Of Blue (Miles Davis), ou la quintessence du jazz modal

Miles vient alors de rencontrer un grand succès commercial avec Miles Ahead (1957) et Porgy & Bess (1958), deux disques enregistrés en grand ensemble sous la direction de l’arrangeur Gil Evans. Mais, en ce début d’année 1959, Miles Davis aspire à réintégrer le studio de la 30th Street avec une formation réduite. Il sait que son sextet est prêt maintenant à donner corps à son projet d’album entièrement basé sur la libre interprétation et les principes de la modalité.

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Roy Ayers Everybody Loves the Sunshine sauf Dracula

En 1970, Roy Ayers se tourne résolument vers le jazz rock et le jazz funk en formant le Roy Ayers Ubiquity qui enregistre une quinzaine d'albums pour la firme Polydor, dont le premier Ubiquity (1971) et la référence Everybody Loves the Sunshine (1976) qui lui fournit un hit international du même nom.

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The Koln concert (Keith Jarrett), un jazz aux sonorités pop/classiques

Comme La Joconde au Louvre, le Köln Concert de Keith Jarrett est un peu la vitrine du label ECM. Avec ses 4 millions d’exemplaires, c’est non seulement la meilleure vente de l’histoire du label mais aussi d’un album de piano solo ! Enregistré live à l’Opéra de Cologne le 24 janvier 1975, ce disque référence, devenu le point de comparaison absolu de sa carrière, fait partie de ces ovnis intemporels, fugaces et pourtant essentiels, à une époque où l’on pouvait tout oser.

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Breezin (George Benson), un jazz instrumental funky et léché

Breezin, l’album qui fait entrer le guitariste dans la catégorie superstar. George Benson réinvente le morceau titre signé Bobby Womack, sublime le thème « Affirmation » de Jose Feliciano. Les arrangements de Claus Ogerman sont une merveille de légèreté pour un enregistrement placé sous le signe du groove. Un groove magnifié par la guitare enchantée du boss, entouré de Phil Upchurch, de Ronnie Foster.

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B.O. d’Ascenseur pour l’échafaud (Miles Davis), quand la musique dépasse la fiction

Miles Davis est âgé de 31 ans quand il enregistre la B.O. d'Ascenseur pour l'échafaud, sa première bande originale pour le cinéma. En novembre 1957, le trompettiste effectue une courte tournée européenne en compagnie du trio du pianiste René Urtreger. Marcel Romano, programmateur du Club Saint-Germain, compte dans son public deux jeunes assistants cinéastes, Alain Cavalier et François Leterrier, qui viennent de contribuer à ascenseur pour l'échafaud, le premier long-métrage de Louis Malle.

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Placebo years (Marc Moulin), de l’électro-jazz 70’s ultra créative

Pionnier du jazz fusion en Europe, le Belge Marc Moulin est marqué par Miles Davis, Soft Machine et les formations aventureuses de la fin des années 1960. Après quelques années passées à sillonner l'Europe en tant que pianiste, il forme Placebo en 1969, alors que les musiques pop et le jazz commencent à s’agréger et à laisser la place à des compositions de plus en plus libres. Influencé par la trompette de Miles Davis et le clavier d’Herbie Hancock, Placebo enregistre ses premières compositions au début de la décennie.

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A Love Supreme (John Coltrane), véritable hymne de louanges au Créateur

Lorsqu’en décembre 1964, le saxophoniste est entré en studio avec le pianiste McCoy Tyner, le bassiste Jimmy Garrison et le batteur Elvin Jones, il s’était sorti depuis longtemps de son addiction aux drogues. Ce quartette a alors acquis la réputation d’être l’un des ensembles les plus innovants du jazz. Chacun de ses spectacles s’apparentait à une incursion dans l’inconnu, dans l’inouï.

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Below The Bassline (Ernest Ranglin), l’album solo du Django Jamaïcain !

Ernest Ranglin est le Django des Caraïbes. Comme le maitre manouche, il évolue en improvisation permanente, jamais gêné par les contraintes techniques. Son style est un délice de musicalité, ses notes gambadent sur le groove, le parent d’une douce légèreté. Un rien d'innocence éclaire les interventions de ce vétéran, longtemps le meilleur secret de son fie, avant de découvrir le monde sur le tard.

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Song for my father (Horace Silver), une musique qui résiste à l’épreuve du temps

Avec ses grooves enivrants et ses thèmes exotiques, “Song For My Father” est devenu l’un des grands classiques de Blue Note, au même titre que “The Sidewinder” de Lee Morgan. Horace Silver en commence d’ailleurs l’enregistrement la même année, en 1963, soit presque une décennie après les fameux concerts au Birdland et au Bohemia avec Art Blakey qui les désignèrent tous deux comme les inventeurs du hard bop.

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Songs Of Innocence (David Axelrod), diptyque hommage au poète William Blake

Compositeur et arrangeur surdoué ayant taillé des hits sur mesure pour plusieurs pointures du Jazz des 60’s, David Axelrod a bientôt des envies solo. En 1968, il prend son envol avec Songs of Innocence, 1er album inspiré des poèmes de l’artiste mystique William Blake. Résultat. Un étonnant kaléidoscope de styles et de sonorités : guitares psychédéliques y croisent le manche avec des essaims de violons symphoniques, le tout porté par les baguettes ultra funky d’Earl Palmer.

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