Mild Maniac (Volker Kriegel), la rudesse du rock et la souplesse du jazz

Considéré comme l'un des protagonistes du jazz rock en Allemagne, le guitariste et compositeur Volker Kriegel a joué un rôle décisif dans le développement de ce style en Europe. Se situant quelque part entre Pat Metheny, John Scofield, ou John McLaughlin, Kriegel a exploré un large éventail de sons acoustiques et électriques s'ouvrant à de nombreux univers, cultivant parfois un son de sitar ou un esprit folk. Mild Maniac, quatrième album chez MPS, constitue le pinacle de la carrière de Kriegel.

  • Post category:ALBUM
  • Temps de lecture :8 min de lecture

Mo Better blues, bande son jazz pré-coltranien du Spike Lee joint

La bande sonore de Mo Better Blues est écrite et interprétée par Branford Marsalis et Terence Blanchard. Leur style ? Néo-classique, solide, pré-coltranien, dans le genre des Jazz Messengers de la fin des années cinquante. Retour à leurs sources, sous la houlette de Bill Lee, le père de Spike, qui est crédité comme auteur d'une partie de la musique originale.

  • Post category:ALBUM
  • Temps de lecture :7 min de lecture

Winter In America (Gill Scott-Heron), portrait de la décadence économique américaine

En 1973, Gil Scott-Heron vient d’enregistrer deux albums pour Flying Dutchman, Pieces Of A Man et Free Will, qui comptent parmi ses plus réussis. Mais le torchon brûle avec Thiele. Après que le producteur a refusé de faire figurer à côté de son nom celui de son alter ego de toujours Brian Jackson, Gil prend ses cliques et ses claques et enregistre avec Brian un album pour Strata East

  • Post category:ALBUM
  • Temps de lecture :12 min de lecture

Hubert Laws ‎In The Beginning, combinaison de jazz, gospel et musique classique

Quand Hubert Laws enregistre "In The Beginning" en 1974, il a déjà sorti plusieurs album sous son propre nom. In The Beginning demeure l'un de ses enregistrements les plus populaires et les plus durables, combinant différents styles de jazz, de gospel et de musique classique.

  • Post category:ALBUM
  • Temps de lecture :11 min de lecture

Dave Pike Set Masterpieces, du free jazz à la world music

Longtemps partenaire du flûtiste Herbie Mann, Dave Pike a également joué avec Bill Evans, Paul Bley, Kenny Clarke. Issu du bebop, il explore différentes voies du jazz, se liant aussi bien avec la musique latine qu'avec l'avant-garde. Son album, The Doors of Perception, enregistré en 1966, retrace en musique les expériences décrites par Aldous Huxley dans son livre éponyme. Conservé sur les étagères d'Atlantic pendant plusieurs années avant de sortir sur le label Vortex, ce disque précipite le départ pour l'Europe du vibraphoniste.

  • Post category:ALBUM
  • Temps de lecture :11 min de lecture

Standards (Keith Jarrett, Gary Peacock, Jack Dejohnette), trio d’une liberté insensée

1977 et la sortie chez ECM de l’album Tales Of Another de Gary Peacock est l’acte de naissance du trio Keith Jarrett/Gary Peacock/Jack Dejohnette. Le trio se « forme » six ans plus tard à l’initiative de Keith Jarrett, et jusqu’en 2015, il va s’appliquer à épuiser les potentialités apparemment illimitées de leur travail collectif, inventant une musique d’une liberté insensée et d’une exigence totale.

  • Post category:ALBUM
  • Temps de lecture :9 min de lecture

Time out (Dave Brubeck Quartet), l’obsession du temps et de la démesures

Time out, titre mythique du Dave Brubeck Quartet sorti en 1959, inaugurait une série de 5 albums au travers desquels, le compositeur Brubeck allait s'amuser avec le temps (Time), superposant des mesures à 5/4 et 3/4 par exemple, expérimentations sur le temps qui s'avéreront payantes car novatrices.

  • Post category:ALBUM
  • Temps de lecture :9 min de lecture

Impulse records, « the new wave in jazz » pour devise !

L'histoire d'Impulse records est avant tout affaire de fortes personnalités. C'est Creed Taylor, l'ancien responsable de la direction artistique de Bethlehem Records qui, en octobre 1960, est parvenu à convaincre les responsables d'ABC-Paramount Records, de lancer une nouvelle collection de disques de jazz.

  • Post category:LABEL
  • Temps de lecture :8 min de lecture

Miles Davis In a Silent Way, tout droit vers le futur

En 1968, Miles Davis tombe sous le charme de la fée électricité. Envoûté par les révolutions psychédéliques et funky de Jimi Hendrix et autre Sly Stone, le trompettiste fait sa mue et, au passage, celle du jazz. Avec In a Silent Way, entouré par une pléiade de musiciens exceptionnels, Miles Davis intègre pour la première fois des éléments de rock et s’éloigne à jamais du jazz pur. Un ovni sidérant.

  • Post category:ALBUM
  • Temps de lecture :12 min de lecture

Native Dancer (Wayne Shorter), poésie sonore et chant illuminé de Milton Nascimento

Lorsqu’il enregistre Native Dancer, Wayne Shorter s’est depuis quelques années rapproché du Brésil. “Moto Grosso Feio” et “Odyssey of Iska” qu’il grave pour Blue Note en 1970 subissent déjà son influence. Sur Native Dancer, il l'aborde frontalement, accordant une large place à Milton Nascimento et à ses compositions.

  • Post category:ALBUM
  • Temps de lecture :8 min de lecture

The Awakening (Ahmad Jamal), un réveil pianistique salutaire !

Un réveil salutaire. C’est cet album qui remit Ahmad Jamal au-devant de la scène. Lui qui l’avait quittée en devenant producteur. Ce jour de 1970, Il redevint un compositeur et interprète fondamental de l’histoire du jazz. Que notre réveil fut doux. Ahmad Jamal, une histoire d’amour qui dure...

  • Post category:ALBUM
  • Temps de lecture :6 min de lecture

But beautiful (Bill Evans, Stan Getz), l’unique Live des monstres sacrés post-bebop

Bill Evans et Stan Getz, deux des improvisateurs les plus lyriques du jazz post-bebop, n'ont presque jamais enregistré ensemble. Leur seule collaboration en studio, pour Verve en 1964, a été si infructueuse, du moins dans leur esprit, qu'ils ont contractuellement demandé à leur maison de disque de ne pas sortir l'album (Il a quand même été publié en 1973 sous le nom de "Stan Getz & Bill Evans").

  • Post category:ALBUM
  • Temps de lecture :8 min de lecture

Tony Bennett Bill Evans, rencontre sans filet

Bill Evans et Tony Bennett se sont rencontrés pour la première fois à la Maison Blanche en 1962 lors d’un concert en l’honneur de John Kennedy. En coulisse, ils s’avouèrent leur admiration réciproque. « / love Tony’s singing, dira le pianiste. Il fait partie des rares vocalistes qui ne cessent de progresser et développer leur art. »

  • Post category:ALBUM
  • Temps de lecture :6 min de lecture

Pop Pop (Rickie Lee Jones), cerise amère sur gâteau sans crème ni édulcorants

Sur Pop Pop comme sur ses précédents albums, Rickie Lee Jones évoque dans ses chansons personnages et expériences rencontrés au fil d'une existence mouvementée. Sa voix très expressive, mi-chantée mi-parlée, et sa musique, pleine d'allusions au jazz des années 40 et au cabaret, l'ont souvent fait comparer à Tom Waits.

  • Post category:ALBUM
  • Temps de lecture :9 min de lecture

Buckshot LeFonque, un classique de la M.A.A.P.

Projet éphémère au nom farfelu, Buckshot LeFonque représente l’escapade hip-hop d’un grand musicien de jazz au coeur des années 90. Derrière ce pseudonyme, Branford Marsalis, saxophoniste de renom. Formé auprès d’Art Blakey, Marsalis aura joué avec tous les grands noms du jazz, de Lionel Hampton à Herbie Hancock en passant par Miles Davis.

  • Post category:ALBUM
  • Temps de lecture :6 min de lecture

Echoes From Africa (Abdullah Ibrahim / Johnny Dyani), solitude partagée entre Sud-Africains

En duo, pour ne pas dire en complète osmose, avec son compatriote Johnny Dyani, le pianist sud-Africain Abdullah Ibrahim (ex Dollar Brand), nous invite à une grande leçon d'émotion, de retenue et de sérénité. Durant les années d'exil, la comunauté sud-africaine n'a jamais cessé d'informer le monde de l'ame véritable de son pays.

  • Post category:ALBUM
  • Temps de lecture :6 min de lecture

Stan Getz, au-delà du folklore du jazzman maudit et tourmenté

Au-delà du folklore du jazzman maudit et tourmenté, Stan Getz laisse l'image d'un musicien au talent particulièrement varié, capable d'interprétations d'un grand classicisme comme de vibrantes audaces musicales. Artiste de pointe de la fusion entre musiques du monde et jazz, Stan Getz reste l'une des figures les plus innovantes du jazz.

  • Post category:ARTISTE
  • Temps de lecture :8 min de lecture

Attica Blues (Archie Shepp), vibrantes émotions black, brown and beige

Mai 1971 : dans les studios de Rudy Van Gelder, Archie Shepp enregistre son prochain album pour la firme impulse! au titre pas moins évocateur que les précédents, "Things Have Got To Change''. Septembre 1971 : une émeute éclate dans la prison d'Attica (New York), suite au décès brutal, le 21 août, de l'activiste du Black Panther Party George Jackson dans la prison de Saint Quentin.

  • Post category:ALBUM
  • Temps de lecture :13 min de lecture
Lire la suite à propos de l’article Mel Tormé, un crooner à la voix de brume veloutée
Mel Tormé

Mel Tormé, un crooner à la voix de brume veloutée

A l’instar de Buddy Rich, Sammy Davis Jr ou Mickey Rooney, Mel Tormé avait connu le lot d’expériences réservées aux enfants prodiges du show business et avait su en tirer les leçons.Il aimait rappeler : « Une des joies du chanteur de jazz est d'essayer de maintenir une part d'improvisation constante par rapport à ce qu'il interprète. Mais - et le mais est capital - à condition de ne jamais perdre de vue la valeur musicale originale que le compositeur y a mise. Et surtout ne pas sacrifier l'élément le plus important d'une chanson populaire : les paroles. »

  • Post category:ARTISTE
  • Temps de lecture :10 min de lecture

Smackwater Jack (Quincy Jones), une dream team de musiciens jazz triés sur le volet

Plus encore que "Gula Matari" (1970, A&M), "Smackwater Jack" marque un tournant dans la discographie de Quincy Jones : c’est la première fois qu’il s’essaye à autant de styles en à peine 42 minutes. Jazz, blues, pop, gospel, musique de film. Quincy Jones combine tous ses savoir-faire avec une confondante facilité, au risque de tomber dans le piège du disque-catalogue, qu’il évite cependant grâce aux efforts combinés de trois producteurs : Phi Ramone, Ray Brown et Jones lui-même.

  • Post category:ALBUM
  • Temps de lecture :11 min de lecture

My Favorite Things (John Coltrane), l’art de l’étirement en jazz modal

Premier volet de cette trilogie, My Favorite Things témoigne d’une nouvelle étape fondamentale dans la discographie de John Coltrane. Après avoir atteint le paroxysme de son travail harmonique avec Giant Steps et, du même coup, une sorte d’impasse, les préoccupations de Coltrane sont en cette fin 1960 d’un autre ordre.

  • Post category:ALBUM
  • Temps de lecture :13 min de lecture

Kind Of Blue (Miles Davis), ou la quintessence du jazz modal

Miles vient alors de rencontrer un grand succès commercial avec Miles Ahead (1957) et Porgy & Bess (1958), deux disques enregistrés en grand ensemble sous la direction de l’arrangeur Gil Evans. Mais, en ce début d’année 1959, Miles Davis aspire à réintégrer le studio de la 30th Street avec une formation réduite. Il sait que son sextet est prêt maintenant à donner corps à son projet d’album entièrement basé sur la libre interprétation et les principes de la modalité.

  • Post category:ALBUM
  • Temps de lecture :17 min de lecture

Keith Jarrett, partisan de l’indétermination ou l’improvisation sans filet

Keith Jarrett, pianiste, compositeur, claveciniste, organiste, saxophoniste, flûtiste et percussionniste (Allentown, Pennsylvanie, 8 mai 1945). Le plus génial improvisateur que le jazz ait connu, avec Charlie Parker. Voilà la dimension de Keith Jarrett. D'abord l'Histoire, ensuite les contingences. La statue inaugurée, examinons les détails. Opus 1. Les premières confirmations de la puissance d'expression du pianiste Keith Jarrett se trouvent entre 66 et 68 au sein du quartette de Charles Lloyd.

  • Post category:ARTISTE
  • Temps de lecture :5 min de lecture

Roy Ayers Everybody Loves the Sunshine sauf Dracula

En 1970, Roy Ayers se tourne résolument vers le jazz rock et le jazz funk en formant le Roy Ayers Ubiquity qui enregistre une quinzaine d'albums pour la firme Polydor, dont le premier Ubiquity (1971) et la référence Everybody Loves the Sunshine (1976) qui lui fournit un hit international du même nom.

  • Post category:ALBUM
  • Temps de lecture :8 min de lecture

Quincy Jones, celui par qui la musique américaine échappe aux catégories

En soixante-dix ans de carrière, Quincy Jones a arrangé, composé, produit et orchestré pour les artistes américains les plus légendaires : Louis Armstrong, Sarah Vaughan, Ray Charles, Barbra Streisand, Dinah Washington, Stevie Wonder, Ella Fitzgerald, Miles Davis, Frank Sinatra, ­Michael Jackson et tant d’autres encore. Be-bop, jazz, saoul, bossa-nova ou hip-hop, aucun style ne lui résiste.

  • Post category:ARTISTE
  • Temps de lecture :8 min de lecture

Tony Bennett, ou l’élégance du swing

Tony Bennett, artiste peintre et chanteur, est « l’intello » du style crooner, le plus rital des swingmen, le plus affable, le plus sympa et aussi l’un des plus doués. Frank Sinatra et les autres adoraient aller à ses spectacles, à tel point qu’on s’est mis à le surnommer « le chanteur pour les chanteurs » ! Tony Bennett, homme de goût, européen dans l’âme, n’échappe pas aux origines italiennes. Anthony Dominick Benedetto, de son vrai nom, né le 3 août 1926 à New York, a commencé sa carrière, comme beaucoup, par hasard.

  • Post category:ARTISTE
  • Temps de lecture :10 min de lecture

The Koln concert (Keith Jarrett), un jazz aux sonorités pop/classiques

Comme La Joconde au Louvre, le Köln Concert de Keith Jarrett est un peu la vitrine du label ECM. Avec ses 4 millions d’exemplaires, c’est non seulement la meilleure vente de l’histoire du label mais aussi d’un album de piano solo ! Enregistré live à l’Opéra de Cologne le 24 janvier 1975, ce disque référence, devenu le point de comparaison absolu de sa carrière, fait partie de ces ovnis intemporels, fugaces et pourtant essentiels, à une époque où l’on pouvait tout oser.

  • Post category:ALBUM
  • Temps de lecture :8 min de lecture

Roy Ayers, vibraphoniste King Of The Vibes

Le vibraphoniste Roy Ayers a joué avec Herbie Mann, Fela Kuti et Lionel Hampton. Son groupe Ubiquity fut l’un des premiers à fusionner jazz, funk et soul music. Les lames de son vibraphone n’ont jamais de vague à l’âme.Avant de s’installer à New York et de promener ses mailloches dans tous les sillons de la Grande Musique Noire, Roy Ayers a fait ses classes à Los Angeles.

  • Post category:ARTISTE
  • Temps de lecture :15 min de lecture